Les trois piliers de la prévoyance vieillesse sont complémen-
taires. Leurs objectifs et leurs prestations sont harmonisés
entre eux.
L’AVS constitue la base de la prévoyance vieillesse pour l’ensemble de la
population résidente. Elle couvre les besoins de base, si nécessaire avec
l’aide des prestations complémentaires. On entend par besoins de base
davantage que le seul minimum vital. Cela comprend tout ce qui est
nécessaire pour mener dans sa vieillesse une vie décente simple. En font
partie l’entretien de contacts sociaux et la satisfaction de besoins culturels,
mais aussi les moyens de continuer de vivre le plus longtemps possible
dans son environnement habituel.
La prévoyance professionnelle vient compléter l’AVS. Elle doit permettre
aux salariés de conserver dans une large mesure leur niveau de vie anté-
rieur. Ensemble, les prestations de l’AVS et celles de la prévoyance profes-
sionnelle obligatoire doivent correspondre à 60 % environ du revenu
réalisé avant la retraite. Comme la prévoyance professionnelle obligatoire
assure les revenus jusqu’à environ 85 000 francs, l’objectif de prestations
des deux assurances obligatoires est donc d’environ 50 000 francs au
maximum. La plupart des personnes assurées dans une caisse de pension
ont aujourd’hui une prévoyance surobligatoire, qui permet souvent de
verser des prestations nettement plus élevées
En complément de l’AVS et de la prévoyance professionnelle, les personnes
actives peuvent, à titre facultatif, constituer un 3 e pilier. Les salariés qui
ont un 2 e pilier peuvent verser au 3 e pilier et déduire du revenu imposable
jusqu’à 6826 francs. Les indépendants qui n’ont pas de 2 e pilier peuvent
verser et déduire du revenu imposable jusqu’à 34 128 francs (montants
pour 2020).
De nombreuses personnes ne perçoivent qu’une rente AVS à la retraite. En
2015, c’était le cas de 24,8 % des assurés ayant atteint l’âge ordinaire de la
retraite les cinq années précédentes. Les assurés restants perçoivent des
rentes de l’AVS et de la PP, ainsi que, dans certains cas, de l’argent du
3 e pilier.
Les personnes sans activité lucrative, qui ont eu des interruptions de car-
rière ou qui sont occupées à temps partiel n’ont souvent pas de 2 e pilier,
ou alors celui-ci est très modeste. Elles peuvent certes verser des cotisa-
tions à titre facultatif, mais leur employeur n’est pas tenu d’y contribuer.
Seules les personnes qui en ont les moyens peuvent donc le faire. Dans l’AVS, en revanche, les cotisations sont versées même en cas d’interrup-
tion du travail, par exemple en cas de chômage, et les tâches éducatives
ou d’assistance sont compensées par des bonifications.
Plus le revenu d’une personne est bas, plus la rente de l’AVS joue un rôle
important. À l’inverse, plus le revenu est élevé, plus la rente de la pré-
voyance professionnelle pèse dans la balance, surtout pour les personnes
qui disposent d’une prévoyance surobligatoire.